Ma vie serait une belle histoire qui deviendrait vraie au fur et à mesure que je me la raconterais., S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée
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Ludmila Oulitskaïa - Prix Simone de Beauvoir 2011

Ludmila Ievguenieva Oulitskaïa (en russe : Людмила Евгеньевна Улицкая) est née le 23 février 1943 à Davlekanova (Russie, République de Bachkirie). Elle a écrit de nombreux romans et nouvelles, ainsi que de plusieurs scénarios de films (Les Sœurs Liberty, 1990 ; Une Femme pour tous, 1991).

Née au sud de l’Oural, où ses parents moscovites se sont réfugiés pendant la guerre, elle fit des études de biologie à Moscou dans les années 1960. Plus tard, elle perdit sa chaire de génétique quand les autorités soviétiques s’aperçurent qu’elle prêtait sa machine à écrire à des auteurs de samizdat (publications clandestines). Elle décida alors de se consacrer à l’écriture, d’abord pour la radio et le théâtre. Elle collabora un temps au Théâtre musical juif. Dans les années 1980, elle écrivit des nouvelles, mais il lui faudra attendre le démantèlement de l’Union soviétique pour être reconnue et publiée. Son premier roman publié en Russie, Sonietchka, parut dans le magazine littéraire Novy Mir en 1992. Ses œuvres sont largement traduites et diffusées à l’étranger, principalement en Allemagne. En France, elle a été publiée dès la fin des années 1980 chez Gallimard.

Ludmila Oulitskaia, Café Les Deux-Magots à Paris
10 janvier 2011, photo Sophie Zhang

En 1996, elle reçut à Paris le prix Médicis étranger pour Sonietchka, et en 2001 le prix Booker russe pour Le Cas du docteur Koukotski. En 2005, elle fut distinguée par l’Académie allemande de littérature pour la jeunesse (Deutsche Akademie für Kinder- und Jugendliteratur) puis reçut successivement le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes et le prix Park Kyung, en 2011 et 2012. En France, elle a été faite chevalier de l’ordre des Palmes académiques (2003) et chevalier de l’ordre des Arts et Lettres (2004).

Ludmila Oulitskaia, Café Les Deux-Magots à Paris
10 janvier 2011, photo G.K. Galabov